Un risque est un problème (une défaillance) qui pourrait se produire dans le déroulement de l’activité et qui pourrait avoir des conséquences graves du point de vue de l’entrepreneur ou de son client.
La démarche de prévention des risques permet de réduire de façon importante les risques prévisibles. Elle améliore l’efficacité de l’entreprise et la fiabilité de ses produits et de ses services.
De plus, l’analyse des risques peut permettre de prévenir des situations graves :
Elle donne à l’entrepreneur de meilleures chances de pérenniser son entreprise. On sait en effet qu’environ 52% des nouvelles entreprises cessent leur activité dans les 5 premières années de leur création et que les défaillances d’entreprises concernent 50 000 entreprises chaque année.
Enfin, elle est économiquement rentable car le coût de la prévention des risques généralement bien moins élevé que celui du traitement de la défaillance quand elle se produit.
Les entreprises performantes utilisent donc les techniques de prévention des risques pour mieux fiabiliser leurs processus de production et leurs projets, ainsi que pour limiter le coût des défaillances.
Il faut considérer l’ensemble des risques qui pourraient pénaliser la marche de l’entreprise.
Les risques sont en général classés en 4 catégories :
La démarche de prévention des risques comprend 4 étapes :
1/ Il s’agit tout d’abord de lister l’ensemble des risques qui pourraient pénaliser de façon sérieuse l’activité ou mettre en péril l’exploitation.
2/ Une fois cette liste établie, il s’agit de hiérarchiser les risques par ordre d’importance.
Dans une approche simplifiée de l’évaluation des risques, on classera les risques en 4 catégories :
Cette classification tient compte de la gravité estimée du risque et de sa probabilité d’apparition.
3/ On définit ensuite des actions préventives en vue de réduire les risques jugés les plus importants jusqu’à ce que le risque résiduaire soit considéré comme acceptable.
Exemple d’application
Un graphiste a défini les risques liés à son activité et a abouti à une liste de 4 risques principaux. Il a ensuite hiérarchisé ces risques puis a défini les actions préventives correspondantes de la façon suivante :
Des pannes se sont déjà produites par le passé (virus…) et risquent donc de se reproduire à l’avenir. De plus, une panne aurait des conséquences grave pour l’activité de ce graphiste dont tout le travail se fait sur ordinateur.
Il s’agit donc d’un risque très important.
Les actions préventives que ce graphiste a programmées sont les suivantes : achat d’un ordinateur de secours ; souscription à une assistance informatique ; installation de plusieurs antivirus (Norton, Adware, Spybot etc.).
Ce graphiste est payé par les clients à 30 jours après réalisation de son travail. En l’absence de ressources propre, sa trésorerie est donc tendue. Il a eu parfois des difficultés de trésorerie qui peuvent se reproduire et dont il estime qu’elles peuvent avoir des conséquences sérieuses. C’est donc un risque important.
Il inscrit dans son plan d’action l’achat d’un ouvrage spécialisé sur le sujet l’élaboration d’un tableau de suivi de sa trésorerie.
Bien que ce problème ne soit pas apparu par le passé, ses conséquences seraient très graves car elle se traduirait par un arrêt total de l’activité pour cet indépendant. C’est donc un risque important. Au titre de la prévention, ce graphiste identifie un réseau de collègues qui puissent le remplacer en cas de difficulté. Il souscrit également à des assurances le protégeant dans une telle situation.
Ce problème est apparu rarement par le passé. Mais ses conséquences pourraient être négatives (perte de contrat, perte de client, contentieux…). Ce graphiste a observé que les difficultés surviennent surtout autour de l’interprétation du contrat. Il décide donc de formaliser de façon précise le processus de prise et de validation de la commande.