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Engagement environnemental des stations de ski de Haute-Savoie
Interview
Publi� le : 06 / 08 / 2008
[Information archiv�e depuis le 06/09/2008] |
Les Soci�t�s d�Exploitation des Remont�es M�caniques d�une quarantaine de stations de ski de Haute-Savoie ont d�cid� de se lancer collectivement dans une d�marche environnementale. A la cl�, la certification Iso 14001 de leurs domaines skiables. Rencontre avec Pierre Lestas, directeur de la Satelc qui g�re le domaine skiable de La Clusaz, l�un des artisans de cette op�ration, men�e par la section haut-savoyarde du SNTF*, avec le soutien financier du Conseil g�n�ral.
actumontagne.com : Pourquoi cette d�marche environnementale collective ?
Pierre Lestas : L�environnement est une pr�occupation majeure du Syndicat National des T�l�ph�riques de France. Dans la foul�e du Grenelle de l�environnement et sur la base de la Charte Nationale en faveur du D�veloppement Durable dans les stations de montagne, r�dig�e par l�Association nationale des maires de station de montagne, notre organisation nationale a pris plusieurs initiatives. La section du SNTF Haute-Savoie veut traduire tous ces engagements sur le terrain, par des actions concr�tes et en associant tous ses adh�rents. Nous avions d�j� choisi d�op�rer collectivement pour que les plus petites de nos entreprises obtiennent la certification qualit�. Une d�marche initi�e en 2003 et qui a abouti l�an dernier � la certification Iso 9001 de dix entreprises. D'une fa�on g�n�rale, notre volont�, c�est de travailler en �quipe pour partager nos exp�riences. Certaines stations comme Avoriaz ou Les Gets sont d�j� certifi�es Iso 14 001, leurs conseils seront utiles aux autres. Cette d�marche environnementale d�passe l�obtention m�me du certificat. Nous aussi, nous avons � c�ur de pr�server cette montagne o� nous vivons et dont nous vivons. Notre g�n�ration doit faire cet effort pour nos enfants. Par ailleurs, nos clients vont �tre de plus en plus sensibles aux crit�res environnementaux qui, peu � peu, deviennent d�terminants dans le choix des destinations touristiques.
actumontagne.com : Quelles actions concr�tes allez-vous mener ?
P.L. : Lors de la construction de nouvelles remont�es m�caniques, le crit�re environnement n��tait pas ou peu pris en compte. Il sera d�sormais indispensable d�identifier l�empreinte �cologique de ces projets pour en diminuer l�impact, d�s les �tudes pr�alables. Nous allons par exemple nous concerter avec les agriculteurs et les alpagistes afin de tenir compte de leurs contraintes. Le tri s�lectif de nos d�chets, huiles usag�s, ferrailles, sera syst�matis�. Autre terrain d�action, celui qui concerne les engins de damage. Nous allons nous attacher � optimiser les temps de conduite, r�duire les temps de ralenti des moteurs et rationaliser nos plans de damage.
actumontagne.com : Et c�t� neige de culture, de plus en plus d�cri�e � l�heure o� la ressource en eau est menac�e, que comptez-vous faire pour que sa production soit compatible avec une d�marche environnementale ?
P.L. : Je vais �tre tr�s direct : si la neige dispara�t, il n�y aura plus de stations de ski. Toutes les activit�s de substitution ne pourront jamais remplacer le ski, moteur du tourisme et des loisirs d�hiver. Les domaines skiables haut-savoyards r�alisent un chiffre d�affaires de 230 millions d�euros et font vivre 4000 personnes, auxquelles il faut ajouter 20 000 emplois indirects ! Face au d�ficit d�enneigement, nous avons donc besoin de cette neige de culture. Certes, nous devons peut-�tre mieux faire et surtout mieux communiquer � son sujet. En ce sens, un guide de vulgarisation va �tre �dit�, destin� � �clairer le public. Nous allons g�n�raliser les tableaux de suivi de production de neige pour �viter la surproduction. L�id�e, �tant de produire raisonnablement. Nous devons aussi am�liorer nos r�seaux en d�veloppant les derni�res g�n�rations d�enneigeurs, moins gourmands en �nergie et en eau. A la Clusaz par exemple, sur l�un des secteurs d�j� �quip�s, nous avons replac� une dizaine d�enneigeurs. Les nouveaux produisent autant que les anciens, mais dans un laps de temps inf�rieur de 25%. Quant aux retenues collinaires, elles sont une vraie solution aux conflits d�usage de l�eau. En mati�re de neige de culture, je crois que les aspects financiers emp�cheront de toute mani�re tout exc�s de la part des op�rateurs.
Les Soci�t�s d�Exploitation des Remont�es M�caniques d�une quarantaine de stations de ski de Haute-Savoie ont d�cid� de se lancer collectivement dans une d�marche environnementale. A la cl�, la certification Iso 14001 de leurs domaines skiables. Rencontre avec Pierre Lestas, directeur de la Satelc qui g�re le domaine skiable de La Clusaz, l�un des artisans de cette op�ration, men�e par la section haut-savoyarde du SNTF*, avec le soutien financier du Conseil g�n�ral.
actumontagne.com : Pourquoi cette d�marche environnementale collective ?
Pierre Lestas : L�environnement est une pr�occupation majeure du Syndicat National des T�l�ph�riques de France. Dans la foul�e du Grenelle de l�environnement et sur la base de la Charte Nationale en faveur du D�veloppement Durable dans les stations de montagne, r�dig�e par l�Association nationale des maires de station de montagne, notre organisation nationale a pris plusieurs initiatives. La section du SNTF Haute-Savoie veut traduire tous ces engagements sur le terrain, par des actions concr�tes et en associant tous ses adh�rents. Nous avions d�j� choisi d�op�rer collectivement pour que les plus petites de nos entreprises obtiennent la certification qualit�. Une d�marche initi�e en 2003 et qui a abouti l�an dernier � la certification Iso 9001 de dix entreprises. D'une fa�on g�n�rale, notre volont�, c�est de travailler en �quipe pour partager nos exp�riences. Certaines stations comme Avoriaz ou Les Gets sont d�j� certifi�es Iso 14 001, leurs conseils seront utiles aux autres. Cette d�marche environnementale d�passe l�obtention m�me du certificat. Nous aussi, nous avons � c�ur de pr�server cette montagne o� nous vivons et dont nous vivons. Notre g�n�ration doit faire cet effort pour nos enfants. Par ailleurs, nos clients vont �tre de plus en plus sensibles aux crit�res environnementaux qui, peu � peu, deviennent d�terminants dans le choix des destinations touristiques.
actumontagne.com : Quelles actions concr�tes allez-vous mener ?
P.L. : Lors de la construction de nouvelles remont�es m�caniques, le crit�re environnement n��tait pas ou peu pris en compte. Il sera d�sormais indispensable d�identifier l�empreinte �cologique de ces projets pour en diminuer l�impact, d�s les �tudes pr�alables. Nous allons par exemple nous concerter avec les agriculteurs et les alpagistes afin de tenir compte de leurs contraintes. Le tri s�lectif de nos d�chets, huiles usag�s, ferrailles, sera syst�matis�. Autre terrain d�action, celui qui concerne les engins de damage. Nous allons nous attacher � optimiser les temps de conduite, r�duire les temps de ralenti des moteurs et rationaliser nos plans de damage.
actumontagne.com : Et c�t� neige de culture, de plus en plus d�cri�e � l�heure o� la ressource en eau est menac�e, que comptez-vous faire pour que sa production soit compatible avec une d�marche environnementale ?
P.L. : Je vais �tre tr�s direct : si la neige dispara�t, il n�y aura plus de stations de ski. Toutes les activit�s de substitution ne pourront jamais remplacer le ski, moteur du tourisme et des loisirs d�hiver. Les domaines skiables haut-savoyards r�alisent un chiffre d�affaires de 230 millions d�euros et font vivre 4000 personnes, auxquelles il faut ajouter 20 000 emplois indirects ! Face au d�ficit d�enneigement, nous avons donc besoin de cette neige de culture. Certes, nous devons peut-�tre mieux faire et surtout mieux communiquer � son sujet. En ce sens, un guide de vulgarisation va �tre �dit�, destin� � �clairer le public. Nous allons g�n�raliser les tableaux de suivi de production de neige pour �viter la surproduction. L�id�e, �tant de produire raisonnablement. Nous devons aussi am�liorer nos r�seaux en d�veloppant les derni�res g�n�rations d�enneigeurs, moins gourmands en �nergie et en eau. A la Clusaz par exemple, sur l�un des secteurs d�j� �quip�s, nous avons replac� une dizaine d�enneigeurs. Les nouveaux produisent autant que les anciens, mais dans un laps de temps inf�rieur de 25%. Quant aux retenues collinaires, elles sont une vraie solution aux conflits d�usage de l�eau. En mati�re de neige de culture, je crois que les aspects financiers emp�cheront de toute mani�re tout exc�s de la part des op�rateurs.
actumontagne.com : Combien de temps vous donnez-vous pour obtenir la norme Iso 14001 ?
P .L. : Je pense que quatre ans est un d�lai raisonnable, compte tenu de l'impact de ce dossier, de la taille de nos entreprises et de leurs diff�rences de statut. Ce d�lai permettra une meilleure r�partition des charges. Pendant toute la dur�e de la proc�dure, une �quipe de consultants sp�cialis�s en management qualit�, s�curit� et environnement va assister les exploitants qui devraient �tre audit�s au printemps 2012.
actumontagne.com : Quelle est l�enveloppe n�cessaire � la mise en place d�un syst�me de management environnemental ?
P.L : L�enveloppe globale � l��chelle de notre massif est de 300 000 euros environ dont 280 000 euros financ�s par le Conseil g�n�ral de la Haute-Savoie.
Propos recueillis par Sophie Chanaron
Les stations de Haute-Savoie en chiffre
8 massifs
45 stations
Une cinquantaine d�op�rateurs (r�gies, soci�t�s d��conomie mixte, soci�t�s priv�es�) qui r�alisent un chiffre d�affaires de 230 millions d�euros (2006)
12 millions de journ�es skieurs
700 remont�es m�caniques
*Syndicat national des t�l�ph�riques de France
| | Source : ActuMontagne.com
http://www.actumontagne.com
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