1 - Les normes de la série ISO 14000 - Retour au menu La publication des premières normes de la série ISO 14000 remonte à Septembre 1996. Elles répondent aux attentes des entreprises en "réaction" qui, en matière d’environnement, mesurent de mieux en mieux les menaces qui peuvent peser sur les plans économique et réglementaire. Les entreprises "en anticipation" quant à elles, cernent les opportunités dont elles peuvent tirer profit. En cette fin d’année 2002, nous comptons en France près de 2 000 sites certifiés selon la norme ISO 14001. Ce chiffre et la rapide progression constatée ces derniers mois, traduit l’indubitable montée en puissance de cette démarche. Au-delà, une nouvelle vision de la place de l’entreprise dans la société peut conditionner le phénomène. L’ISO 14 001 devient alors le premier outil et le plus international pour positionner au-delà de ce qui est sa première raison d’être : gagner de l’argent. La norme offre essentiellement une garantie de reconnaissance et de validation par les différents acteurs de la société. Les entreprises ont besoin de telles garanties au moment de se lancer dans une démarche qui impliquera tous les processus de l’entreprise et ce pour de nombreuses années. 2 - Les points clés pour la mise en oeuvre de l'ISO 14001 (avec le concours d’Alain JOUNOT, AFNOR) - Retour au menu L’approche par l’organisation de l’entreprise se fonde sur deux grands principes du management : l’engagement d’une politique et la mise en place d’un système auto-améliorant pour déployer cette politique. L’intégration dans la stratégie de l’entreprise d’une dimension environnementale repose essentiellement sur les principes d’une boucle d’amélioration continue. La norme ISO 14001, comme ses prédécesseurs nationaux X30-200 en France et BS 7750 au Royaume-Uni, donne des prescriptions vérifiables (“le quoi”) sur l’ensemble du système pouvant servir à la certification par tierce partie, ou à l’auto-déclaration. À ces prescriptions s’ajoutent des éléments d’explication figurant sous forme d’annexe informative. Les lignes directrices de l’ISO 14004 se positionnent comme le complément idéal des prescriptions précitées et dévoilent donc des principes et recommandations (“le comment”) pour la construction d’un tel système. Cette norme, non certifiable par construction, apporte simplement des éléments pratiques sous forme d’exemples et de conseils. Cette valeur ajoutée ne pourra que faciliter la mise en œuvre du système. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() 3 - La révision de l'ISO 14001 version 1996 (avec le concours d’Alain JOUNOT et de Corinne DEL CERRO, AFNOR) - Retour au menu L’année 2002 n’a pas été une année de bouleversements sur le sujet de la révision de l’ISO 14001. Rappelons que la consultation mise en place au niveau international sur l’opportunité et la faisabilité d’une révision de l’ISO 14001 avait démontré la compatibilité avec la norme ISO 9001 (dans sa nouvelle version) et l’ISO 14001. Cette consultation a été l’occasion pour les experts de revoir dans le détail la norme ISO 14001. Cette revue a débouché sur le constat suivant : la norme pouvait être améliorée dans sa rédaction afin de la rendre plus lisible et plus compréhensible. C’est pourquoi, lors de sa dernière réunion plénière, en juin 2000, le sous-comité international responsable de l’élaboration du document a décidé de lancer le processus de révision de l’ISO 14001 : 1996, révision limitée à la prise en compte des points relatifs à la compatibilité de l’ISO 14001 avec l’ISO 9001 et la clarification du texte existant. Toute modification du texte existant devra avoir pour objectif une meilleure compréhension et mise en œuvre par les utilisateurs sans déboucher sur des exigences supplémentaires dans l’ISO 14001. L'ISO/TC 207/SC1 a décidé par ailleurs que les solutions trouvées (propositions de modification) pour répondre aux problèmes soulevés devront être examinées en fonction des points suivants : Simplicité ; Clarté ; Efficacité ; Impact sur l'allocation des ressources ; Réponse aux objectifs de la norme ; Flexibilité de la norme ; Facilité d'utilisation de la norme ; Impact sur les utilisateurs existants ; Vérifiabilité ; Non-augmentation de la bureaucratie ; Compatibilité avec les autres éléments de la norme ; Compatibilité avec ISO 9001:2000, en reconnaissant les différences dues aux intentions spécifiques de chaque norme ; Prise en compte spécifique des besoins des PME ; Impact sur les pays en voie de développement ; Facilité de traduction. Les modifications ont été apportées aux articles suivants pour une meilleure compatibilité avec ISO 9001:2000 : introduction, exigences générales (4.1), documentation (4.4.4), non-conformité, action corrective et action préventive (4.5.2), enregistrements (4.5.4), revue de direction (4.6) Des modifications de clarification ont été apportées aux articles suivants : domaine d’application (1) et exigences générales (4.1), aspects environnementaux (4.3.1), objectifs et cibles (4.3.3), compétence, formation et sensibilisation (4.4.2), communication (4.4.3), prévention des situations d’urgence et capacité à réagir (4.4.7), audit de système de management environnemental (4.5.4). EMAS est un référentiel de management de l’environnement, dont les exigences sont voisines de celles d’ISO 14001. Il s’agit d’une approche nouvelle dans la Communauté européenne, créée pour encourager les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs industriels à s’engager dans une démarche volontaire d’amélioration continue de leur performance environnementale. EMAS 2, paru en 2001 concerne toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, ainsi que tout type d’organisation (collectivités, zones d’activités…). La déclaration environnementale validée est l’atout majeur d’EMAS. Véritable "reporting" des performances de l’entreprise à l’égard de l’environnement, la déclaration environnementale EMAS de l’entreprise est validée chaque année par un expert indépendant. Il est désormais possible d’en extraire des informations ciblées adaptées à chacun des partenaires concernés. Les vérificateurs EMAS sont également habilités à réaliser des audits de certification ISO 14001 ce qui conduit à la fois à simplifier les démarches et à réduire les coûts. Les étapes 1 à 4 sont, pour l’essentiel, communes à celles nécessaires à l’obtention de la certification ISO 14001. Les différences existantes dans ces étapes sont répertoriées dans le paragraphe "Pour une entreprise certifiée ISO 14001, quels sont les points qui seront vérifiés pour accéder à EMAS ?". 1. Analyse environnementale du site Il s'agit de réaliser un inventaire des réglementations applicables et des impacts des activités du site. Parmi ces impacts, il faut sélectionner d'une part ceux que l'entreprise peut maîtriser et d'autre part ceux qui ont un impact significatif sur l'environnement. Des méthodes existent pour identifier et hiérarchiser les impacts significatifs. 2. Définition d'une politique environnementale C'est un engagement écrit de la direction à se conformer aux réglementations et à améliorer de façon continue les résultats environnementaux de l'entreprise. Il doit être distribué à l'ensemble du personnel et accessible à toute personne qui en fait la demande. 3. Etablissement d'un programme environnemental C'est un plan d'actions qui est la traduction concrète de la volonté exprimée dans la politique. Il indique notamment les objectifs précis et les mesures envisagées pour les atteindre, un échéancier de mise en œuvre, les moyens humains et techniques prévus et les budgets alloués. 4. Mise en place d'un système de management environnemental Pour atteindre les objectifs fixés dans le programme, Il faut mettre en place une organisation et des structures qui assurent l'efficacité du système. Cette mise en place consiste, par exemple, à rédiger des procédures pour définir les responsabilités en matière d'environnement, prévoir les actions de formation. 5. Rédaction d'une déclaration 6. Vérification 7. Enregistrement * Le comité EMAS est un groupe d’experts constitué d’industriels, d’associations de protection de l’environnement, de personnalités reconnues en matières d’environnement et de représentants des administrations. Son rôle est double : il donne son avis concernant la qualité des demandes d’enregistrement ou de renouvellement et il harmonise les pratiques des différents acteurs de la mise en œuvre d’EMAS (Pouvoirs publics, vérificateurs, Commission Européenne).
Réglementation Objectifs Communication (Annexe III, paragraphe 3.2.)
Dans la continuité de la révision de l’EMAS, 2002 fut le théâtre de concrétisations réglementaires et techniques pour donner corps à cette évolution. Citons dans l’ordre chronologique : > En Février un projet de guide est proposé par Les Amis de la Terre en association avec FNE, CLCV et Nature et Progrès. Un peu plus tard, un kit de sensibilisation des ONG locales est proposé par les mêmes acteurs. > Les 2 et 3 avril 2002 : à Paris, journées de formation des vérificateurs EMAS sur l’évolution du référentiel, l’initiative du comité Français. > 20 juin 2002 : arrêté portant |