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Pierre Louart, pr�sident du R�seau des IAE: �Cr�er une seule
Interview
Publi� le : 10 / 09 / 2008
[Information archiv�e depuis le 10/11/2008] |
Le R�seau des IAE se r�unit en congr�s � Lille, les 10, 11 et 12 septembre 2008. A cette occasion, son pr�sident Pierre Louart explique � Educpros comment il voit l'avenir des IAE dans un paysage universitaire en recomposition, sous l'effet combin� des PRES, de la loi LRU et de l'Op�ration Campus. Ces � grandes �coles universitaires � - selon ses termes - constituent des � marques sp�cifiques, sur des territoires sp�cifiques �, qui doivent � faire face � une redoutable concurrence �.
Que va changer concr�tement la loi LRU pour les IAE, et en voyez-vous d�j� certains effets?
Pour l'instant, nous sommes encore dans la phase de d�marrage et d'observation. Dans deux ou trois ans, le paysage universitaire devrait avoir boug�. Mais plus que la loi, ce sont les politiques d'incitation comme l'Op�ration Campus qui ont le plus d'incidences imm�diates. A Lille, m�me si le projet n'a pas �t� retenu, cela a incit� des universit�s qui ne fonctionnaient pas bien ensemble � formuler un projet de regroupement d'ici cinq ans, ce n'est pas rien! Cela a aussi eu des effets de levier int�ressants sur les partenariats public/priv�, ou avec les collectivit�s territoriales. Au niveau des IAE en revanche, la LRU contient des risques: lorsque vous donnez une certaine autonomie � des responsables locaux, ils ont tendance � consid�rer que c'est � eux de tout impulser. Nous allons devoir leur montrer que nous sommes des marques sp�cifiques, sur des territoires sp�cifiques, face � une redoutable concurrence, et que nous devons g�rer cela nous-m�mes. Je suis pour le principe de subsidiarit� dans l'universit�: il faut laisser agir les acteurs l� o� ils sont le mieux � m�me de coordonner leur action. Les IAE m�neront un lobbying fort aupr�s des pr�sidents d'universit� pour qu'ils ne centralisent pas tous les pouvoirs.
Vous utilisez l'expression � grandes �coles universitaires � pour d�signer les IAE. Pensez-vous que tous la m�ritent, et r�fl�chissez-vous � une diff�renciation entre eux?
Les IAE seront amen�s � se r�organiser les uns par rapport aux autres, c'est certain. Il y a une logique � cr�er une seule � grande �cole universitaire de management � dans chaque grand p�le universitaire, ce qui porterait leur nombre � 10 ou 12 maximum. Il y a d�j� 6 ou 7 gros IAE aujourd'hui. Les plus petits ont une v�ritable qualit� d'enseignement, mais ils n'ont pas le volant de propositions n�cessaires pour �tre pr�sents dans tous les domaines de la gestion. On pourrait imaginer des fusions dans le cadre d'une politique r�gionale, ainsi que des IAE qui ne seraient plus rattach�s � une seule universit� mais � un PRES. Cela n'emp�cherait pas ces IAE � multipolaires � d'avoir des antennes dans plusieurs villes. Mais il ne faut pas imposer le m�me mod�le � tous, car cela tue l'innovation. Il faut regarder ce qui est le mieux dans chaque r�gion. Le r�seau des IAE s'est engag� dans une d�marche de certification qualit�, tandis que les �coles de commerce ont pari� sur les accr�ditations internationales.
O� en �tes-vous sur ce th�me de l'assurance-qualit� ?
Quand nous avons d�cid� de cette politique, les IAE ne r�pondaient pas � certains crit�res pour pr�tendre � l'accr�ditation Equis, comme celui des partenariats internationaux. Nous nous sommes donc engag�s dans une d�marche de labellisation, pour garantir une certaine qualit� de service. La moiti� des 31 IAE seront bient�t certifi�s � Qualicert �, et dans deux ou trois ans, tous devraient l'�tre. Mais ce n'est pas suffisant, et les plus gros instituts sont entr�s dans les processus d'accr�ditation. Pour l'heure, Aix est accr�dit� Equis, et Toulouse et Lyon ont d�croch� Epas. Cela nous permettra aussi de passer des accords avec des partenaires �trangers. Quant aux projets de collaboration avec des �coles de commerce, comme des masters 2 communs, ils achoppent sur la question des droits d'inscription. Nous n'avons pas le droit de faire payer les �tudiants comme les �tablissements priv�s. Du coup, il est plus facile pour nous de travailler avec des institutions �trang�res qu'avec des fran�aises!
| | Source : EducPros
http://www.educpros.fr
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