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L'ISO 26000 : � qui �a sert et pourquoi suivre cette norme

Communiqu� de presse
Publication : 21 / 03 / 2011
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D�finie comme "Un outil pour agir sur sa responsabilit� soci�tale". Explications de Olivier Peyrat, directeur g�n�ral d'Afnor Groupe, sp�cialis� dans la normalisation, la certification, l'�dition technique et la formation.

]1. Un travail de longue haleine Pr�s de 100 pays ont planch� ensemble pendant cinq ans sur l'�laboration de la norme ISO 26000, relative � la responsabilit� soci�tale des organisations. Lors des r�unions internationales, chaque intervenant disposait de 90 secondes pour parler. Dans la d�l�gation fran�aise �taient pr�sents l'Afnor, bien s�r, mais aussi des experts gouvernementaux, des repr�sentants d'entreprises, de consommateurs, de syndicats, d'ONG... On peut imaginer les tractations pour aboutir � un consensus. Par exemple sur le concept d'"absence de discrimination pour orientation sexuelle", transform� en "absence de discrimination en fonction des relations personnelles" afin de satisfaire certains pays. Au final, seuls cinq pays - dont les Etats-Unis - ont vot� contre la norme. La Chine est signataire.

2. la responsabilit� balay�e en sept th�mes

Le travail d'�laboration de la norme ISO 26000 a d'abord consist� � d�finir ce qu'est la responsabilit� soci�tale des organisations. Sept th�mes ont �t� d�gag�s, qui sont tous abord�s dans le texte : la gouvernance, les droits de l'homme, les relations et conditions de travail, l'environnement, la loyaut� des pratiques, les relations avec les consommateurs et la contribution au d�veloppement local. Apr�s la description de chaque domaine d'intervention, suivent les actions et les attentes associ�es. Le texte en lui-m�me est tr�s accessible : pas de vocabulaire tech-nique ni de notions obscures. Ce document a un int�r�t majeur, celui d'avancer sur la responsabilit� soci�tale de fa�on transversale. Il est bon d'agir pour l'environnement, par exemple, mais si on est critiquable dans ses relations avec ses fournisseurs... La notion d'�cosyst�me n'est pas �voqu�e clairement, mais c'est de cela qu'il s'agit. Je recommande de d�buter par un diagnostic des actions engag�es dans son entreprise, en se rapprochant d'autres entreprises dans le cadre des plates-formes r�gionales Afnor, de sa chambre de commerce et d'industrie ou d'un syndicat professionnel.




3. Une sorte de m�tanorme,sans certification

Les entreprises souhaitant valoriser leurs efforts ne peuvent obtenir une certification ISO 26000. En effet, comment certifier une d�-marche qui se poursuit, dans l'id�al, ind�finiment ? Mais, sur chacun des champs d'action couverts par la norme, il existe des domaines certifiables. Par exemple, en mati�re d'environnement (ISO 14001 ou �colabels), ou encore pour les relations et les conditions de travail hommes-femmes (labels Egalit� ou Diversit�), etc. Parall�lement, des �valuations Afaq 26000 aupr�s de l'Afnor sont propos�es pour mesurer l'avancement de la d�marche dans l'entreprise (engagement, progression, maturit�, exemplarit�).

4. Les raisons de la suivre

Contrairement aux id�es re�ues, et sauf exception, une norme n'est pas contraignante. Il en existe une pour le format A4, par exemple. Est-ce que, pour autant, tout le monde est tenu d'utiliser ce format ? Non. La norme ISO 26000 repose sur une adh�sion volontaire, il n'y a aucune obligation. J'esp�re que les entreprises visant la performance r�fl�chissent d�s aujourd'hui � leur responsabilit� soci�tale. Au risque, sinon, d'�tre un jour interpell�es au niveau local ou par la communaut� internationale. Suivre les lignes directrices de l'ISO 26000 est un moyen de se prot�ger. Aujourd'hui, tout ce que fait une entreprise peut se retrouver sur la place publique. Il faut pouvoir expliquer la l�gitimit� de ses d�cisions. Se pr�valoir du suivi d'une telle norme internationale facilite la communication de crise... Et puis, avant tout, il s'agit d'un formidable outil de dialogue avec ses salari�s, ses partenaires, clients et fournisseurs et l'ensemble des parties prenantes.