La multiplication des syst�mes �lectroniques embarqu�s et leur complexit� croissante n'est pas sans poser des questions sur la s�curit� de l'automobiliste. Que se passe-t-il en effet quand une voiture con�ue pour fonctionner avec ces aides s'en trouve subitement priv�e en raison d'une panne ? La norme ISO 26262 imposera bient�t aux constructeurs automobiles des standards de fiabilit� comparables � ceux en vigueur dans l'a�ronautique.

La s�ret� fonctionnelle faisait d�j� l'objet d'un premier standard (CEI 61508) depuis la fin des ann�es 90. Il s'agissait de mani�re g�n�rale de permettre des d�veloppements plus homog�nes entre fournisseurs. Mais ce standard n'�tait pas sp�cifique � une industrie et il n'�tait donc pas commode de l'appliquer � l'automobile.

Dans les prochains mois, l'automobile va adopter une nouvelle norme (ISO 26262) dont le but est de renforcer la fiabilit� de l'�lectronique embarqu�e. Cette norme en attente de publication introduit en effet la notion de �s�ret� de fonctionnement� telle qu'on la pratique dans l'a�ronautique mais aussi le ferroviaire. Son application garantira une plus grande fiabilit�.

La fin des pannes �lectroniques ?

Dans une enqu�te publi�e en 2008, le magazine de consommation � Que Choisir � r�v�lait que les pannes touchant les automobiles avaient pour premi�re source les composants �lectroniques (46,6%) devant la direction (10%) et le moteur (9,2%). Il faut savoir que l'�lectronique embarqu�e repr�sente en moyenne 30% du co�t d'une voiture et que cette proportion ne cesse de cro�tre en raison de la multiplication des aides � la conduite et des syst�mes multimedia dans nos autos. D'o� l'urgence pour les �quipementiers de s'accorder sur des standards de qualit�.

Jusqu'� pr�sent, le standard Autosar, utilis� par une majorit� des intervenants du secteur automobile, veillait � r�duire la complexit� des syst�mes. L'application de la nouvelle norme ISO 26262 permettra d'abord de d�terminer la s�ret� de fonctionnement souhait�e de chaque composant sur une �chelle de A � D (du plus neutre au plus critique). Ensuite, elle d�terminera les voies de d�veloppement aux niveaux syst�mique, mat�riel et logiciel. Pour y parvenir, les firmes automobiles devront certainement faire appel � des sp�cialistes de l'a�ronautique et du ferroviaire. C'est s�r, la voiture de demain sera (encore) plus fiable !

De St�phane Halleux